Esclaves dans les plantations de thé de Nuwara Eliya 14 novembre, 2010
Posté par catherinegerst dans : Galerie de Photos , trackback
Cueilleuse de thé dans la région de Nuwara Eliya
Plus d’un million de Sri Lankais (le Sri Lanka compte 20 millions d’habitants) sont employés drectement ou indirectement dans l’industrie du thé. La main d’œuvre dans les plantations est constituée en grande partie par des femmes jeunes, de descendance tamoule. L’âge minimum requis pour travailler est fixé à 12 ans.
Au XIX° siècle, à l’époque où les plantations de thé se développent au Sri Lanka et exigent un travail considérable, trouver une main d’œuvre abondante pose un véritable problème aux planteurs. Les Cinghalais, habitués à la plantation de riz, sont réticents à la tâche. C’est pourquoi les Anglais commencent à amener des Tamouls du sud de l’Inde.
En 1855, il y a 55.000 nouveaux Tamouls indiens. Les jeunes filles suivent leurs mères et grands-mères dans les plantations. Elles habitent dans des maisons alignées, connues sous le nom de « lines », chacune composée d’une ou deux chambres. Il y a six à 12 voire 24 chambres à la suite dans une ligne de baraquements. Les chambres sont souvent sans fenêtre avec peu ou pas d’aération et six à 11 personnes sont susceptibles de vivre dans la même pièce. Le manque d’intimité dans ces habitations expose les femmes à un haut risque de harcèlement sexuel, les hommes logeant dans les mêmes baraquements.
En juin 2007, une étude menée dans la région des plantations de thé de Nuwara Eliya a montré que le manque d’intimité avaient conduit de nombreuses femmes au suicide. Pour prévenir les violences à l’égard des femmes dans les plantations, des groupes de femmes ont été créés dans la région pour les éduquer et les informer de leurs droits
La plantation de thé est régie par une structure sociale bien établie où les femmes qui représentent 75-85% de la force de travail, occupent le bas de l’échelle et sont les plus pauvres. Aujourd’hui, les ouvrières cueillent 16 kilogrammes de feuilles de thé par jour pour un salaire de 280 roupies (environ 1,85€). Chaque kilogramme supplémentaire est payé 12 roupies. La fabrique de thé qui emploie les ouvrières leur fournit le logement.
La production annuelle de thé au Sri Lanka s’élève à 320 millions de kilogrammes (plus de 900 millions pour la Chine).
Pesée des feuilles de thé
Les cueilleuses rassemblent les feuilles de thé pesées dans des sacs qui seront emportés à la fabrique de thé
Portraits de cueilleuses de thé
Habitations des ouvriers des plantations de thé
Plantations de thé à Nuwara Eliya, dans la région montagneuse du Sri Lanka
Commentaires»
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Ah Nuwara Eliya ! que c’est beau ces tapis verts de théiers jusqu’au sommet des montagnes ! Et dire que c’est pour faire du thé pour nos petits déjeuners !
Est ce seulement le thé ou la mondialisation qui auront désormais pour nous un goût amer ? Bravo pour ton blog,qui donne à voir non seulement aux yeux mais aussi à l’esprit.
Bernard, ce thé a été planté par les anglais (pour remplacer les caféiers qui mourraient tous de maladie) pour les anglais (le thé n’est pas une boisson traditionnelle sri lankaise)… çà fait quelques années que çà dure quand même !!
Sinon faut aussi préciser que les « nouveaux » tamouls qui travaillent très très dur dans les plantations de thé, n’ont rien à voir avec les tamouls qui avaient essayé de faire sécession au nord est de l’île de manière sanglante (les tigres tamouls ont apporté à l’humanité, si on peut parler d’apport, l’attentat à la voiture piégée), lesquels sont sur l’île depuis deux millénaires ou presque !
bonjour je fais parti d’une association Sensibiliz’Action, qui mène un projet autour des conditions de travail dans les plantations de thé au Sri Lanka.
Voici l’adresse du blog du projet: thesolidaire.wordpress.com J’aimerais en savoir plus sur votre démarche…